Comme vous n’êtes pas en capacité de visiter chaque coopérative pour vous faire votre propre avis, il vous faut vous fier à un tiers. C’est le rôle des organisme de contrôle et de certification. Le label Fair for Life est un investissement important pour la filière mais c’est lui qui nous permet de vous assurer une traçabilité et une transparence sur notre démarche de commerce équitable.

Certains projets ne peuvent pas assumer les dépenses de labellisation et
travaillent selon les principes du commerce équitable, seulement personne ne peut vous l’assurer.

Notre engagement avec Fair For Life signifie que chaque année, un auditeur se rend sur place, auprès des coopératives pour évaluer la bonne gestion de la coopérative, des comptes du Fonds de Développement Equitable, passe en revue les contrats de partenariats équitables, etc.

Chaque partenaire de commerce équitable contribue lors de ses achats au financement d'un Fonds de Développement Equitable. Ce compte bancaire est géré directement par les coopératives pour financer des projets collectifs. A chaque achat, le partenaire, Yokoumi par exemple, verse une prime de développement équitable qui équivaut entre 5 à 10% du montant total de la vente. Les projets collectifs financés par ce fonds sont décidés démocratiquement par les producteurs. C'est donc un important levier de solidarité et de coopération internationale qui permet de financer des projets de terrain en accord avec les besoins des populations locales.

Depuis des siècles, les échanges mondiaux de marchandises se sont structurés autour de grands déséquilibres entre le Nord et le Sud. De profondes disparités se sont mises en place, avec d’un côté des entreprises multinationales qui profitent de leur position dominante pour tirer les prix des matières premières à la baisse au mépris du respect des exigences sociales et environnementales. De l’autre des petits producteurs désavantagés (manque d’accès à une éducation de qualité, inégalité d’accès aux marchés internationaux, enclavement géographique, méconnaissance de leurs droits, précarité économique, mauvaises conditions de travail…). Cette situation renforce des inégalités existantes et vont à l’encontre des objectifs de développement durable qui sont le socle pour la construction d’une société plus juste.

En 1964, des producteurs d’Amérique du Sud lancent un campagne portée par le slogan “Trade not Aid !” (ou “du commerce, pas de l’aide”). Une synthèse en trois mot qui définit l’objectif du mouvement : inverser la logique d’aide humanitaire à destination des pays en développement pour construire de véritables liens de coopération via des échanges équilibrés et source de développement pour tous. C’est la première reconnaissance internationale du début de ce que l’on nomme aujourd’hui le commerce équitable. Cette campagne sera ensuite reprise par de nombreuses associations qui prônent des échanges plus justes vis-à-vis des producteurs des pays dits en développement.

En 1969, OXFAM une association humanitaire britannique ouvre ses deux premières boutiques “Magasins du Monde” au Royaume-Uni et aux Pays-Bas dédiées à la commercialisation de produits issus de filières de commerce équitable. En France, c’est en 1974 que la première boutique Artisans du Monde ouvre ses portes dans le IXe arrondissement de Paris, le réseau comprend aujourd'hui près de 200 boutiques ! Suivront la création des premiers labels dans les années 1980 avec Max Havelaar et World Fair Trade Organisation. Aujourd’hui, le commerce équitable s’est largement démocratisé : de nombreux rayons de la grande distribution proposent des produits labellisés, et les français se tournent de plus en plus vers ces produits qui mettent au centre le savoir-faire et le respect des producteurs.